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histoire du kimono

Histoire du Kimono : retour sur un vêtement ancestral

S’il y a un vêtement qui reflète une culture entière et tout un pays, c’est le kimono. Symbole de la tradition japonaise, le costume imposant a conservé son authenticité au fil des ans malgré l’influence du monde occidental. Elle s’est même hissée au rang d’article de mode intemporel. Cependant, la tenue traditionnelle n’a pas toujours affiché cette allure large et ample. Le passage des siècles a modelé son style. À travers ces paragraphes, revivez l’histoire du Kimono : retour sur un vêtement ancestral.

En quoi consiste le kimono ?

Le kimono consiste en un vêtement d’origine japonaise. Le terme dérive du mot « ki » (porter) et « mono » (chose), donc littéralement une chose à porter.

Plus qu’un vêtement traditionnel japonais

Le kimono est une longue robe de coupe droite qui prend la forme d’un T. Il dérive d’un tissu rectangulaire plié et cousu. La coupe tombe jusqu’aux pieds, selon son porteur.

Son ourlet arrive à la cheville et ses cols s’attachent entre eux. Sa particularité réside dans la longueur de ses manches qui touchent le sol.

L’habit s’enroule autour du corps et le côté gauche se pose sur le côté droit. Gare aux erreurs, car le sens inverse se destine aux morts.

La robe se fixe grâce à la ceinture « obi ». Celle-ci est attachée à l’arrière. Le kimono s’accompagne de chaussettes « tabi » et de chaussures traditionnelles « zori » ou « geta ».

Un habit unisexe

La coupe ample épouse aussi bien l’anatomie féminine que masculine. Néanmoins, quelques détails distinguent le kimono femme du kimono homme. Le vêtement masculin incarne la sobriété. Dépourvu de motifs, l’habit se couvre d’une teinte sombre comme le gris, le bleu nuit, le noir et le marron. Les manches sont rattachées au corps.

À l’inverse, les manches du kimono féminin se séparent du reste. Plus long que son équivalent masculin, le vêtement de couleurs vives et gaies s’orne de motifs en abondance en rapport avec la nature. La ceinture des femmes semble plus épaisse. L’obi féminine profite d’ailleurs de finitions soignées et s’agrémente d’une diversité de motifs fleuris. La gent féminine a coutume de placer la ceinture en hauteur, d’où la séparation des manches.

Un vêtement décliné sous une diversité de formes

Le kimono comprend trois formes : le furisode, l’osode et le kosode. Le furisode dispose de larges ouvertures et des manches d’une longueur considérable. L’osode possède des bras aux ouvertes larges.

Le kosode, quant à lui, est équipé de manches étroites. Il s’est embelli au fil du temps. Ses manches et sa longueur se sont agrandis jusqu’à atteindre les pieds. Son tissu s’est alourdi et la ceinture obi s’est ajoutée à l’article. Sa présence rehausse la valeur de l’habit, sachant que sa confection requiert un tissu noble de bonne qualité.

L’histoire du kimono japonais

Ce vêtement ancestral raconte le parcours nippon depuis des siècles.

Le kimono avant le VIe siècle

Durant le IIIe siècle, les Japonais s’accoutraient de la façon la plus simplette. Leur habit se limitait à un tissu rectangulaire noué sur le devant à la manière d’une robe. Habillée de la sorte, la population ressemblait à des ponchos longs. Le Ve siècle signe le début du changement de leur habitude vestimentaire. Cette date marque, en parallèle, le rapprochement entre la Chine et les trois royaumes de Corée, à savoir : Silla, Paekche ainsi que Koguryo.

Le Japon, alors sous l’influence de l’empire du Milieu, modifie :

  • son langage écrit ;
  • son organisation urbaine ;
  • sa culture du riz ;
  • ses techniques de traitement de la céramique et des métaux ;
  • son habillement.

Des vestes dotées de manches longues et fermées sur le devant remplacent le bout de tissu faisant office de robe.

Le kimono durant la période Nara

L’ancêtre du kimono, le kosode, apparaît pendant l’ère Nara au VIIIe siècle. Le kosode sert de sous-vêtement.

À l’époque, le bureau impérial des Teintures et le Code Yoro imposaient une législation fondamentale dictant les règles vestimentaires. En outre, ils ordonnaient le croisement des deux pans de la robe sur le devant en mettant le côté gauche sur le côté droit. Le manquement à cette règlementation était puni.

La règle découle du fait que la majorité de la population était droitière. D’autant que l’astuce permettait de dissimuler une arme à lame courte sous le kimono, instrument indispensable en ces temps de troubles.

femme asiatique en kimono traditionnel rouge et portant une ombrelle rouge, regarde les cerisiers en fleurs
Habit traditionnel et ombrelle devant les cerisiers en fleurs

Le kimono durant la période Heian

La période Heian date de 794 à 1185. Elle rappelle la rupture diplomatique entre la Chine et le Japon. Ce dernier se replie sur lui-même, mais préserve ses relations étroites avec les royaumes coréens. C’est dans un climat d’animosité qu’émerge un style de kimono particulier incarnant la lutte pour le prestige.

Les choix de la couleur et des motifs occupent un rôle crucial dans l’esthétisme. Ils dépendent des saisons, de l’occasion et de l’âge. Les associations chromatique et ornementale suffisaient à rehausser l’honneur, à redorer le blason ou, au contraire, à ternir une réputation.

Les privilégiés insistaient sur les ornementations du col et de la traîne. Les hauts dignitaires portaient le sokutai, un vêtement sophistiqué inspiré du costume officiel de la cour chinoise. Ils se contentaient de sa version basique, le ikan, durant leur visite au palais impérial.

Le kimono à l’époque des Samouraïs

L’époque des samouraïs marque un tournant dans la mode nippone. La coupe du kimono s’inspire des codes vestimentaires des guerriers de la période Heian. Dans cette lancée, les hommes de la classe guerrière et les nobles créent leur tenue de tous les jours à partir de la tenue de chasse de la période Heian. De cette création nait le kariginu. Le vêtement se démarque par les hauts des manches non cousus pour faciliter les mouvements.

Le hitatare (un kimono ouvert sur le devant) habille les bushi ou les guerriers. Le kimono court se glisse à l’intérieur d’un hakama (un pantalon large plissé et muni d’un dosseret) agrémenté de motifs.

Le kosode sobre devient un vêtement usuel, alors que le kosode orné de motifs se réserve aux sorties.

Le kimono à l’époque de Muromachi

Apparaissent les variantes du hitatare : le daimon et le suô. Leur différence réside dans la qualité des matériaux. Si le hitatare était fait de soie, ses équivalents bon marché étaient en lin.

Les femmes de la haute société ont troqué leur hakama contre un kimono long aux couleurs vives.

Les querelles incessantes de l’époque mettent à mal l’industrie du textile japonais. Aussi, les étoffes ont été importées de la Chine, redémarrant la relation chinoise japonaise. Les motifs des kimonos reprenaient les décors chinois. Les artistes utilisaient les tissages de fils d’or et d’argent et les impressions à la feuille d’or pour la réalisation des motifs. Il en résulte des kimonos parés de motifs artistiques surprenants.

Avec de l’acharnement, les artistes ont amélioré leurs techniques de broderie, mettant un terme à l’importation.

Le kimono à l’ère d’Edo

Pendant la période Edo, entre 1603 à 1867, une bouffée d’air frais souffle sur le Japon. Le costume ancestral connaît alors un regain d’énergie.

Les techniques de tissage, de broderie et de teinture se perfectionnent. Les femmes développent un goût prononcé pour les couleurs flamboyantes. Les artistes ne lésinent pas sur les décorations du col. Les tenues sortent alors du lot, mais occulté par la ceinture, le centre du kimono reste sobre.

Par ailleurs, cet engouement pour l’extravagance s’évapore à la seconde moitié de l’ère d’Edo. Le kimono se simplifie. Les couleurs virent au neutre, tandis que les motifs s’atténuent.

Le kimono à l’ère Meiji

L’ère Meiji se situe entre 1867 et 1912. Il démarre l’occidentalisation du Japon. La fusion des cultures amène à un remodelage du kimono de sorte à plaire aux étrangers.

Le kosode et le kimono ne font plus qu’une seule et même pièce. Les artistes s’orientent vers des motifs abstraits, un style qui plaît aux touristes.

Le vêtement devient un produit de luxe. Les locaux, autrefois habitués à la tenue, n’ont plus les moyens de s’en offrir et préfèrent les louer pour les grandes occasions. Le kimono est alors perçu comme un habit exclusif des grands évènements. Cependant, le Yukata (un kimono léger) reste en vogue chez les jeunes filles.

Le kimono à notre époque

À l’aube du XXe siècle, le kimono circule en Europe et s’incruste dans l’univers de la mode. Il inspire même les maisons de couture. À titre d’exemple, la marque Versace puise le design de sa collection de peignoirs d’après la structure du kimono japonais. L’habit s’introduit aussi dans la pop culture et la cinématographie pour représenter le Japon.

Dans la société nippone, la pièce se réserve aux cérémonies officielles ainsi qu’aux rites de passage comme : un mariage, une première visite de l’année dans un temple, un enterrement… A l’occasion du Seijin no hi (une journée marquant le passage de l’adolescence à l’âge adulte fêté le 2e lundi du janvier), les jeunes se vêtent de l’habit folklorique.

une femme d'origine asiatique en kimono traditionnel à fleurs marche le long de la mer avec une montagne enneigé en fond

Le kimono dans le monde occidental

Le kimono a conquis le monde occidental, mais à quel point ?

L’arrivée du kimono en Occident

L’ouverture des frontières du Japon a modifié sa culture. Cependant, l’influence culturelle fonctionne à double sens. À l’ère Meiji commencent les échanges entre le Japon et l’Europe. Celui-ci importe une pluralité de produits locaux, dont des tissus et des kimonos. Les États-Unis suivent le mouvement. L’engouement des produits japonais aboutit au phénomène de japonisme au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

Commence l’expansion de la culture nippone à travers le monde. Le kimono, alliant confort et facilité d’utilisation, attire les femmes occidentales, dont les Parisiennes.

Les créateurs occidentaux font usage du tissu du kimono pour leur création. Ils utilisent les motifs traditionnels pour décorer leurs pièces de mode. L’abus de motifs japonais a instauré un stéréotype de la culture. Afin de se détacher des clichés, les stylistes japonais apportent de nouvelles touches à la tenue traditionnelle.

La modernisation du kimono

Le kimono devient une pièce incontournable du dressing féminin. Son tissu, ses couleurs et ses motifs changent. Néanmoins, sa structure ample et son apparence simplette sont restées intactes.

Malgré les retouches, le vêtement phare du folklore japonais conserve sa place de pièce maîtresse de mode.

Au début du XXe siècle, les couturiers célèbres confectionnent des kimonos uniques en l’honneur des personnalités influentes de l’époque. La pièce renforce aussi sa présence dans le secteur cinématographique. Elle apparaît dans les œuvres cultes telles que Mémoire d’une geisha, Star Wars…

Au fil du temps, le vêtement obtient une version courte fabriquée en tissu fluide qui arbore une coupe droite. La pièce évoque alors une connotation sensuelle.

Une autre version à la française supprime la ceinture, raccourcit le long vêtement pour devenir le cousin du cardigan. Le kimono se transforme ainsi en un vêtement de tous les jours.

Comment porter une jupe longue

Comprendre la fabrication du kimono japonais

Les couleurs, les tissus et les motifs du kimono conditionnent son esthétisme et son symbolisme. Chaque élément véhicule un sens.

Les motifs du kimono

La soie tissée avec des fils teints a traditionnellement servi à la confection des motifs du kimono. Le passage des années a émergé de nouvelles techniques de création de motifs, dont le shibori (une méthode de teinture par bandage sur tissu), la broderie ainsi que l’impression.

À chaque motif sa signification :

  • les grues représentent la longévité, la paix et l’espoir ;
  • le canard mandarin est le symbole du Japon (implanté sur les robes de mariée) ;
  • les fleurs de cerisier rappellent le printemps et la beauté féminine ;
  • le chrysanthème évoque la chance (durant la saison des récoltes) ;
  • le chrysanthème blanc renvoie à la mort.

Par ailleurs, les vagues, le pin, la tortue, les roues, l’iris, les pivoines symbolisent la vertu.

Les couleurs du kimono

Au même titre que les motifs, les couleurs envoient un message précis. Le kimono violet est le symbole de l’amour éternel. Cette connotation vient de la teinture violette obtenue à partir d’une plante dotée de longues racines qui suggèrent la permanence.

Le rouge renvoie à l’attrait et au glamour. Le kimono rouge baptisé « Aka » désigne aussi le pouvoir, l’aristocratie et la richesse. Plus tard, la couleur indiquera la chance. Le kimono se porte alors pour attirer le bon augure et la prospérité. La teinte s’obtient en effet à partir de la racine d’Akane (une plante en abondance au Japon).

Le kimono bleu caractérise la paix et la sérénité. À l’époque d’Edo, le vêtement bleu devient la tenue de travail exclusive des classes inférieures.

Le kimono rose est un symbole de gaité, de joie, de renaissance et de jeunesse.

Le kimono blanc représente la pureté. Il est réservé aux prêtres à l’occasion des cérémonies religieuses et des funérailles.

Le kimono noir, également appelé « Kuro », est associé à la tristesse, au malheur et au chagrin.

Le tissu du kimono

La soie constitue le matériau de prédilection dans la confection du kimono japonais. La matière naturelle est très appréciée pour ses propriétés louables.

Le coton est aussi un matériau de premier choix. Il est souvent teinté de bleu.

L’ortie de Chine ou la ramie est aussi un bon matériau. Il provient d’une plante textile appartenant à la famille des orties.

Le lin, le chanvre, la fibre de murier font partie des matériaux de fabrication du kimono. Le choix du tissu dépend des saisons.

Le tissage du vêtement utilise le taffetas, le satin damassé, la gaze, le crêpe et la serge.

une femme d'origine asiatique en kimono traditionnel regarde une montagne enneigée devant une grande étendue d'eau

L’Histoire du Kimono : en résumé

L’histoire du kimono commence au VIe siècle. À cette époque, l’habit était un tissu rectangle noué sur le devant. À l’ère Nara survient le kosode qui servait de sous-vêtement. Le Code Yoro durcit la loi sur l’habillement au Japon et impose une norme vestimentaire.

À la période Heian, le choix des couleurs et des motifs du kimono détermine l’âge, la saison ainsi que l’appartenance sociale.

Le style du kimono s’inspire ensuite des codes vestimentaires des guerriers. Les fidèles du style samouraïs se couvrent du hitatare, tandis que les femmes de la haute société préfèrent le kimono long. En même temps, de nouvelles techniques de broderie entrent en scène.

À l’ère d’Edo, le vêtement subit une transformation générale. Les couleurs, les motifs et la structure sortent du lot, avant de redevenir sobres.

L’ère Meiji signe l’occidentalisation du Japon. À cette période démarre l’influence du monde occidental sur la culture nippone. Exporté à travers l’Europe, le kimono gagne en popularité. Il conquit le cœur des femmes occidentales et des stylistes. Il devient une pièce incontournable du dressing féminin.

De nos jours, le kimono compte parmi les pièces phares du placard. Il habille les femmes lors des évènements festifs, tandis que ses dérivés sobres et chics se portent tous les jours.

Et vous, aimez-vous le kimono ? Avez-vous coutume d’en porter ou souhaitez-vous essayer cette pièce de mode unique en son genre ? Comment trouvez-vous cet article de mode ? Donnez-vous votre impression dans les commentaires.

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